17. Dossier médical K

Siège de H24 Médical. Aurora, Colorado, USA.
Jeudi 11 Octobre 2012, 5:00 AM.

Fox venait de ranger le vieil appareil photo réflex dans son sac à dos. Ils s’apprêtaient à repartir en sens inverse quand Ryan remarqua une pièce qu’il n’avait jamais vu auparavant ! Elle était presque invisible ! Dans la salle des photocopieuses de collection, une petite porte était placée tout au fond. Ryan jeta un coup d’œil vif et rapide dans la pièce à l’aide de la lampe torche. Plusieurs centaines de grandes armoires métalliques étaient alignées.

–       Incroyable ! On dirait que nous sommes tombé sur les archives  de la vieille chouette ! S’exclama Ryan.

–       Impressionnant. Des milliers de dossiers ! C’est classé par année et par date, constata Fox.

–       Exact. Si nous allions voir du côté du mois de septembre 2012 !

Le vieux tiroir métallique coulissa. Il laissait apparaître des centaines de classeurs bien remplis. Des dossiers médicaux. A la date du 21 Septembre 2012, ils ouvrirent le grand feuillet. Et ils découvrirent le dossier suivant :

1/Admission à l’hôpital d’Anchorage.  Fox. Motif : Traitement de l’épilepsie. Pose d’une matrice de Butler et d’une antenne radio de type patch.

2/Admission à l’hôpital d’Anchorage.  Ryan. Motif : Traitement de l’épilepsie. Pose d’une matrice de Butler et d’une antenne radio de type patch.

3/ Malade N°008 K. Opération Spéciale Firebird. Plan de vol de la matrice numéro 1 à la matrice numéro 2.

–       Merde. C’est nous ça ?

–       Matrice de Butler ? Qu’est ce que c’est que ça ? S’interrogea Ryan.

–       Je ne sais pas. Ils nous ont opéré ! Annonça Fox.

–       Ce sont des électrodes ? Placées sous notre crâne ? S’exclama Ryan.

–       Je crois bien. Répondit Fox.

–       Et le plan de vol de K008 de la matrice une à la matrice deux ? Tu connais ce type de plan de vol ?

–       Non ! Qu’est-ce que c’est que ça encore ?

–       Je ne sais pas. Annonça Fox.

–       l’Alaska, Anchorage ! Tes rêves ! Le hangar, l’ambulance ! Tu n’avais absolument pas rêvé ! Annonça Ryan.

–       Prends mon appareil photo, flashons tout ça avant qu’il ne soit trop tard ! Déclara le copilote.

Au fond du couloir, du bruit se fit entendre. Le gardien arrivait par l’escalier. La fenêtre grillagée découpée au milieu de la porte du couloir s’éclaira soudain.

–       Merde. Trop tard. A terre ! Chuchota Ryan, comme si revenait en lui le souvenir d’un tir de mitrailleuse lourde au beau milieu du désert Afghan.

Allongé sur le sol Ryan entendit la porte du bureau s’ouvrir. Il vit ensuite la lumière s’allumer. Un bruit de pas se rapprochait dangereusement. La poussière donna à Fox l’envie d’éternuer. Ryan vit que des larmes glissaient sur les yeux de son copilote. Celui-ci se retenait pour ne pas faire le moindre bruit ! Le gardien claqua la porte sans porter la moindre attention à la salle des photocopieuses où étaient cachés Fox et Ryan. Il repartit dans l’escalier vers l’étage inférieur.

–       Ouf ! Il repart probablement au rez-de-chaussée. Nous voilà tranquille un moment annonça Ryan en ouvrant la porte du bureau.

Sur le sol du couloir, des traces de moutarde avaient dégouliné.

–       Eh bien, le gardien doit sûrement manger un délicieux hot-dog ! Blagua Fox.

–       Tu peux arrêter tes blagues pourries que personne ne comprend ? Il faut qu’on se tire de là en vitesse, annonça Ryan.

Fox commença à démonter le haut de la porte de l’ascenseur. Ils refixèrent leur harnais au long filin métallique qu’ils avaient scotché sur l’intérieur de la porte de l’ascenseur. Ils se lancèrent dans le vide, attaché par leur harnais et remontèrent jusqu’en haut de la machinerie de l’ascenseur. Le jour se levait sur Denver. Sur le toit, Ryan aperçut le soleil qui pointait à l’horizon. Le temps était frais et sec, les arbres commençaient à perdre leurs feuilles.

Il neigera bientôt, songea Ryan. Ils descendirent le long de la tour de bureau en rappel, parcoururent le parking puis remontèrent dans la Chevrolet Monte-Carlo. Le moteur toussota puis le grondement sourd se fit entendre. Les pneus roulaient sur le sable du chemin de terre. Ryan appuya sur le petit interrupteur de nitro qu’avait installé Shady. Le vieux coupé roulait à pleine vitesse devant l’enseigne du fast-food désormais éteinte. La circulation se densifiait. La vieille caisse cabossée emprunta la quatre voie. Ils roulèrent dix minutes. Le tacot en mauvais état s’arrêta en fumant sur le parking du commerce de Shady. Une énorme flaque irisée coula sur les pieds de notre pilote.

–       Eh bien, on a eu chaud. Je pense qu’on peut laisser cette poubelle sur le parking !

Ils s’apprêtaient à embarquer sur le Lincoln Navigator quand Fox s’exclama :

–       Oh ! C’est quoi ça ?! Ma caisse ! Noooon ! Putain de dealers !

Un tag avait été peint en bleu clair sur le capot de son 4X4. Au centre d’un grand rond bleu, il lut, en lettres capitales épaisses :

« LIBERTE DE CIRCULATION ! »

***

Muse, origin of symmetry

Muse, origin of symmetry

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